jeudi 19 décembre 2013

Derniers moments


La fin était programmée, elle est bien là. J’ai touché au but et je me suis offert mes 3 lignes d’arrivée, d’abord Cap Agulhas, puis Bonne-espérance et enfin Cape-Town.
Quelques précisions sur la géographie locale :
o    Cap Agulhas est le point le plus au sud du continent Africain, à la séparation des 2 océans Atlantique/Indien. (C’est cadeau !!! ça sert toujours pour un camembert au Trivial-Pursuit !!!).
o    Cape-Point est le plus au sud de la péninsule
o    Et finalement Bonne–espérance est le moins « prestigieux », le moins beau, le moins panoramique … et pourtant le plus connu, qui voit défiler tous les mini-vans de touristes pour la photo traditionnelle.

Le but est atteint, toucher la « planche de bois » de Bonne-Espérance. J’avais cette image en tête depuis des jours, des mois, un an … et l’envie d’atteindre ce point mythique pour finir mon parcours.

Ça y est, j’y suis, je l’ai fait. A la fois un soulagement, un bonheur et la fin d’un rêve. C’est toujours un pincement au cœur de finir un voyage, mais quand tout c’est tellement bien passé, sans regret, ni frustration. Il faut accepter que les jours et les mois défilent et qu’un jour sonne le retour à la maison et la fin de la récréation.

Ça me fait aussi plaisir de revoir la famille, les amis, les collègues pour partager avec tous cette aventure. Les longues discussions qui vont suivre me permettront aussi de prolonger un peu ce voyage.
C’est aussi le moment de vous remercier tous, pour m’avoir suivi et encourager. Ça fait réellement plaisir et je me régalais de lire les messages, commentaires et email que je recevais. Un grand merci encore.
J’espère qu’en échange, je vous ai donné envie de venir en Afrique, découvrir ce magnifique continent aussi varié dans ces paysages que sympathique par sa population. Il mérite mille fois mieux que les images que l’on peut voir dans l’actualité.

PS : J’ai ajouté un onglet supplémentaire en haut du blog « bilan-résumé» avec les quelques idées qui me viennent et les questions que je devine qui me seront posées à mon retour. Bonne lecture.

Derniers tours de roue
Pour faire ce dernier mois de route, il m’a fallu lutter tous les jours contre ce vent violent qui vient du sud. Il suffit de voir les photos & vidéos avec les drapeaux et vêtements qui flottent au vent pour comprendre que ce vent n’a rien à envier à un jour de gros vent à la pointe du Raz ou de Mistral. Ce fût même souvent dangereux sur les routes à flanc de colline, où le vent prend facilement dans les sacoches de mon vélo pour me pousser vers le fossé et le vide ou au centre de la route.

Dernier moment de frisson.
Je me suis fait un dernier plaisir : une plongée avec les requins blancs. Ce n’était absolument pas au programme et l’idée de faire une plongée, en bouteille, dans une cage ne me séduisait pas trop. Et puis finalement, passant à 3km du meilleur spot en Afrique du sud , sachant qu’il n’existe que 3 pays au monde qui le proposent et qu’elle se fait en apnée … c’était ici et aujourd’hui, ou jamais.
Pour être honnête, je n’ai rien vu sous l’eau car il y avait une très mauvaise visibilité (<0,5m) et l’on voyait mieux depuis le pont du bateau. De plus l’eau à 10°C, glace les mains et les pieds. Bref, rien de folichon !!!
Mais ça reste une belle expérience de voir la puissance de la bête qui secoue une cage avec 6 adultes à l’intérieur, qui croque une tête de thon et son cordage comme je croque un Curly à l’apéro. Il en impose avec les 1500 dents dans la gueule d’un requin (… autre cadeau, pour le 2nd camembert au Trivial)
Je ne m’imagine pas à la place d’un surfeur qui se fait attaquer par un requin !!!

Dernier moment d’émotion
L’actualité du mois et de l’année, en AFS comme dans le monde, est bien entendu la disparition de N. Mandela, appelle ici Madiba en respect pour sa tribu.
Il me manquait de vivre un moment historique de l’intérieur, c’est fait. Maintenant je pense que vous avez du mieux suivre les évènements et les commémorations par la TV française, que je ne l’ai fait en AFS. Je n’ai pas (encore) la TV sur mon vélo.
Par contre, j’ai eu cette opportunité  de vivre l’émotion que sa disparition a suscitée dans le pays. 100%  des Sud-Af, blancs ou noirs, reconnaissent l’homme de paix et de réconciliation qu’il a été. Une de ses plus grandes décisions en arrivant au pouvoir, fût de prôner la réconciliation nationale (commission avec Desmond Tutu en président et un jour férié le 16déc) et de demander aux afrikaners de considérer les hommes de couleurs à égalité et demander aux gens de couleurs de pardonner aux Afrikaners. Parce que Mandela le demanda, l’exigea, chaque Sud-Af a fait l’effort nécessaire. Certes, rien n’est gagné et il faudra sans doute une génération au minimum, pour que la mixité soit acquise plus naturellement. Mais Mandela a voulu et engagé cette réconciliation sans quoi la fin de l’Apartheid n’aurait pas de sens, selon ses mots.
Dans les discours et ses apparitions à la TV qui passent en boucle sur les écrans, mis en place dans les rues de Cape-town, on mesure aussi le charisme du personnage. Toujours le sourire, la voix calme mais l’autorité qui en impose.

Derniere déception.
J’ai aussi visité la prison de Robben Island, où Mandela a passé 18 des 27 ans d’emprisonnement. Malheureusement, la visite fût gâchée. Je me suis plus facilement cru à Disneyland avec le merchandising qui l’accompagne, ou la ballade du dimanche chez Ikea dont le parcours est fermé, fléché, chronomètre et très peu de liberté pour profiter de cette visite et de ce lieu historique et de mémoire.
Dommage, ils font un Business grossier de la mémoire de N. MANDELA. Je ne pense pas que ça ira en s’améliorant. On parle de Mandela rejoignant Gandhi et Martin Luther king dans les GRANDS hommes de paix, je crois qu’il va aussi rejoindre Bob-Marley et Che-Guevara sur tous les T-shirt, Mug, casquette, magnets du monde entier !!! (le pire … j’en ai acheté !!! houpppssss … )

Curiosité locale : l’autre pays du vélo & du sport
Nul doute que les Sud-Af sont des gros sportifs et pas qu’au rugby. Ils pratiquent absolument tous les sports, mais énormément le vélo dans la région du Cap.
Chaque cycliste du dimanche se doit d’avoir fait un jour « La CAPE ARGUS » (une des plus célèbres au monde) 110km en montée/descente sur les routes de la péninsule. 45000 participants, les inscriptions sont bookés d’une année sur l’autre… énorme succès et qui sait si peut-être un jour j’y reviendrai ;-)
Mais finalement, j’ai presque fait le 4/5eme du parcours avec mon vélo, contre le vent et le poids de mon âne mort sur le porte bagage.
Ils sont aussi contents qu’un Sud-Af ait porté le 1er maillot jaune africain, cette année à Montpellier.

Pour les nageurs, ils peuvent aussi s’essayer sur CapeTown - Robben Island, soit 7km de natation dans une eau à 12°C … Bonne chance !!! … Mais je leur conseille plutôt celle à l’autre bout du continent : Dakar-Gorée : 4km dans une eau bien plus chaude.
Autre course mythique, le marathon des 2 océans… là aussi, je ne dis pas que j’y reviendrai pas !!!

De part cette pratique du sport, ils ont des énormes magasins de sport avec du super matériel (cf. article de vélo) et des rayons impressionnants de compléments alimentaires : vitamines, protéine, glucose, etc  … et la créatine en libre-service. Tout ça dans des énormes pots ou sac de 3-5-10L !!! Ils remplissent leur bidon de 0,5 à 1L et s’en font un petit dej’ ou un repas, qu’ils boivent dans la rue en allant au travail ou à la salle de sport.

A venir :
Vous l’aurez deviné … retour à la case départ. Avion ce vendredi 20, pour une arrivée samedi après-midi en terre gauloise, puis bretonne.

Vie du blog :
J’ai mis à jour le blog juste avant de rentrer car je sais que le temps va défiler encore plus vite à mon retour. Je ferai sans doute encore 1-2 légères mises à jour dans les prochaines semaines, pour compléter le bilan ou ajouter d’autres vidéos-résumé du voyage. A suivre donc.
Les photos d’AFS sont en ligne et 2 vidéos aussi. L’une pour la plongée avec les requins et l’autre sur mon passage en AFS.

samedi 30 novembre 2013

Presque … arrivé.


Une fois passé la frontière Namibie-SudAf passée, je vois mon 1er panneau indiquant CAP TOWN à 678km. Je me dis, « ça y est, j’y suis presque arrivé et presque à la fin de mon voyage »

Je continue sur les 200-300km avec le même paysage désertique qu’en Namibie. Il me faut quitter la national et partir à l’Ouest pour commencer à changer d’environnement et trouver les 1ere vignes puis ensuite les paysages qui me sont si familiers, ceux du bord de mer : la coté Atlantique, les mouettes, les algues, les bateaux de pêche, les belles vagues, etc ... (un air de retour à la maison)

Mais, ne pas se fier aux photos, je n’ai pas toujours eu du beau temps et la mer bleue turquoise est à 10°C avec un vent glacial. Le courant et les vents viennent directement du pôle sud pour glacer les côtés Atlantique. A la même Latitude, à l’Est du continent, MAPUTO et les cotes mozambicaines sont bercées de la douceur de l’océan Indien … presque injuste.

 Une fois passée la coté atlantique, je repique vers le centre en direction de la route des vins. Je traverse des paysages fabuleux et fortement vallonnés, avec les étapes de dégustation qui s’impose. Le choix des vignobles pour la dégustation est simple : quand la pente descend, je fais une pause dégustation, mais jamais quand la route monte … un verre de vin blanc casse les pattes du canard, même si le canard est toujours vivant !!!

Me voilà donc au milieu des vignobles et c’est aussi les plaisirs de la table retrouvé. Des cotes de bœufs de 500gr (à moins de 9€), des langoustes du jour, des steaks de springbok fondants, etc … cela dit, pour profiter de ces mets, il me faut passer parfois par le « meilleur » de la gastronomie anglais : le fish & chips avec ses bonnes frites grasses, froides, assaisonnées de vinaigre et au gros sel. De manière générale tout est pané : calamar, coté de porc, cuisse et ailes de poulets et bien sûr le poisson. Du bon gras, bien huilé !!!

 La teranga sud-africaine


L’hospitalité des sud-afrcains est impressionnante. Pas un jour, sans avoir le témoignage de gentillesse, de sympathie ou une offrande pour la route …

Ainsi, dès le 1ere jour, j’arrive à Steinkopf. Je m’arrête à la station essence, le proprio Manuel (un portugais de Madère, fou de C.RONALDO) me dit avant même que je l’ouvre : « je sais ce que tu as besoin. Derrière la station, il y a un coin de pelouse pour planter ta tente et tu pourras utiliser la douche - WC des routiers … j’ai l’habitude de voir les cyclistes passer par ici … surtout de me demande rien, c’est gratuit, ça me fait plaisir ». Ok, thank you very much !!! Ou plutôt Obrigado …

2 jours plus tard, après une journée de vélo, j’entre dans la ville de Garies. Doddy, torse nu, arrose sa pelouse et me fait d’énormes gestes en m’appelant. Je me rapproche. Il me dit : « pose ton vélo, je t’offre un verre ». Je lui explique que je cherche d’abord un logement. « pas de problème, on va te trouver cela, mais pose ton vélo, on va boire un verre ». On range mon vélo, pendant que sa femme Maggie me prépare déjà un lit dans la pièce voisine. Au final, je suis resté dormir chez eux, avec le repas du soir, le petit déjeuner, le pique-nique du midi et une casquette offerte en Bonus !!! Une soirée inoubliable … et croyez moi, il y a des moments qui se vivent intensément mais qui ne se racontent pas.

3 jours plus tard sur la piste, un pick-up s’arrête à ma hauteur. A l’intérieur, un ex-rugbyman sud-Af et devenu cycliste du dimanche. C’est Gül, propriétaire du ranch où passe la piste. On discute 5 minutes de mon voyage, du parcours vers Lambert’s bay où je me rends, de vélo, de rugby, etc... et il finit pas me dire : « Je passe te prendre à 17h au camping et on regarde les matchs ensemble (Angleterre-NZ + Tonga-France) » … il s’en suit une soirée Barbecue en compagnie des voisins. Belle journée, belle soirée, bonne ambiance, en toute simplicité et amitié.

Sur Langebaan, à peine arrivé, Andrew m’interpelle en voyant mon drapeau français et le breton (qui lui rappelait vaguement quelque chose). Pour cause, il travaillait pour le compte de Alcatel et à séjourner à Lannion, Brest … et la TORCHE pour poser les câbles de fibre-optique sous la mer !!! J’ai partagé avec eux un moment de dégustation de crêpes…

Enfin, Nico ! Je quitte Praal et je croise un Pick-Up qui quitte un domaine viticole, puis s’arrête. Nico est aussi un cycliste amateur et fait quelques courses. On discute 5 minutes de mon voyage, des vignes, de quelques tuyaux pour me rendre à Stellenbosh, puis on se quitte. 1km plus loin je revois le même 4x4 qui me redouble et se gare sur le bas-côté. C’est toujours Nico : « attends, je vais te dessiner un croquis pour aller à l’appart’ d’un copain, dont voici les clés, tu pourras prendre ta douche et y dormir … ». Sans presque avoir dit un mot, je reprends la route avec les clés d’un appart, d’une personne que je ne connais pas, dans une ville inconnue à 30km, sans qu’il m’ait même demandé mon nom, adresse ou téléphone. Il est repassé dans l’après-midi, pour s’assurer que tout allait bien et discuter un peu … et RDV le lendemain matin pour lui redonner les clés… incroyable, impensable, fantastique !!!

Sans parler de Louise, me voyant chercher mon chemin dans les rues de Darling, me guide avec sa voiture jusqu’à ma destination, ou les nombreux gens qui m’interpellent dans la rue, bord de route, dans les campings pour discuter ou me prendre en photo (qui finissent parfois sur FaceBook)

Un accueil fantastique …. Je finis mon parcours avec la même hospitalité que la Teranga sénégalaise, je boucle la boucle… !!! Je pédale aux bords des routes et les gens s’occupe de tout pour moi … magnifique hospitalité


Autres rencontres, autres voyageurs.


- Lars, un suédois rencontré au domaine de Zorbvleit. Il voyage en Afrique du sud. Il voulait aller en Namibie mais il faisait trop chaud pour lui. Je lui ai bien confirmé sa pensée !!!
Il me donna aussi des nouvelles de Wilhelm, le jeune allemand que j’avais rencontré à Livingstone (dont le vélo fût écrasé par un éléphant) et qu’il a croisé au CAP. Le monde des routards est un petit monde fermé.

Curiosité locale.


- Le train le plus long du monde (ou du moins l’un des plus long). Il figure au GuinnessBook. Il fait l’aller-retour une fois par jour entre les mines du Nord et les haut-fourneaux de DUFERCO à Saldanha, qu’il approvisionne en minerai. Autant dire que ça turbine et qu’ils ont mis les moyens : voies ferrées neuves et électrifiées, construction de viaduc au-dessus des vallées et de tunnel dans la montagne !!!

Je mets la vidéo en ligne pour les insomniaques qui voudraient compter le nombre de wagon. (J’attends la réponse)
 

A venir :

Je suis au milieu de la WineLand (route des vins) et descend gentiment vers le cap Agulhas, là où les 2 océans se rencontrent … et finir au cap de Bonne-Espérance, puis CAPETOWN … puis aéroport(s) … puis … puis ce sera la fin !!!


Vie du blog :

Les images de l’Afrique du Sud, du Nord, côte Ouest et route des vins sont en ligne.
Pas de vidéo pour l’instant, je ferai une compil à la fin du voyage

lundi 11 novembre 2013

la namibie, d'un bout a l'autre

Avant d’arriver sur Windhoek, j’ai eu l’occasion de faire 3-4 arrêts dans les villages, avec l’espoir de rencontrer les « SAN » aussi appelé les « Bushmens », célèbres par le claquement de langue lorsqu’ils parlent et qui ont été portés à l’écran dans « les dieux sont tombés sur la tête », film des années 80 et référence du marketing « by Coca-Cola » (le héros du film est … la bouteille de coca !!!)
Malheureusement de ces rencontres je ne garde que le souvenir d’avoir vu des gens ivres morts, hommes comme femmes, sans pourvoir échanger un mot convenablement. Un triste sort qui me rappelle celui des Aborigènes d’Australie, croisés à Darwin. Plus tard en visitant le musée de Swakopmund, j’ai pu visionner un film où les autorités Namibiennes reconnaissaient ce problème d’alcoolisme chez les Bushmens.
Sam, le guide des 10 jours, me donna une explication (la bonne ??? je ne sais pas, mais elle est plausible!!!). Les bushmens ont été « sortis » de la terre où ils vivaient et chassaient, pour la création de ranchs gigantesques, de la superficie d’un département français. En échange, ils ont reçu un logement dans les villages et un emploi dans ces mêmes ranchs. En conclusion, ils ont de l’argent «facilement» gagné et n’ont jamais appris à le gérer et du temps libre à tuer … !!!

Arrivé ensuite sur Windhoek, j’ai visité la ville en attendant mon tour de 10 jours. Windhoek est une ville assez étonnante, mélangeant les centres commerciaux  archi-modernes, des galeries commerçantes, des bâtiments de l’époque germanique et des grands axes routiers avec peu de voiture.Mais finalement, sans trop savoir pour quoi, j’ai bien aimé cette ville et ses habitants, sans doute le contraste avec les autres villes et capitales africaines que j’ai pu faire.

Me voilà donc parti pour 10 jours d’excursion vers le Nord, l’Ouest et les dunes du Namib. C’est la solution de facilité pour visiter le pays sans rien raté, en laissant le vélo au repos à Windhoek.
J’ai pu voir les Léopards et Guépards, certes en semi-captivité dans la réserve AFRICAT mais il est tellement rare de les voir en « live », d’autres animaux sauvages en tout genre à Etosha dont les Lions &lionnes (enfin !!!), la colonie de 250 000 phoques à Cape-Cross, la ville Swakopmund « le Deauville Allemand de Namibie », enfin et surtout le désert du Namib à Sossusvlei avec ses fabuleuses dunes de sables rouges à voirau levée du soleil pour avoir les plus belles couleurs du désert.
En plus de cela, j’étais dans un bon groupe de voyageurs avec une belle ambiance. Le guide Sam et son assistant Manfred, étaient parfaits :Fun pour amuser la troupe et Rigueur pour ne rien rater des visites. (Fun & Rigueur !!! … (celle-là est pour la DiMat)
Seul bémol, la visite d’un village Himbas au nord du pays dont la mise en scène sonnait faux et tournait presque au ridicule.
Au final, je reviens enchanté de ce tour. Le désert de Namib (plus généralement la Namibie) estun site(pays) que je rêvais de faire depuis longtemps. C’est le Top 6 du Big 7 … Incontestablement le désert de Namib fait partie des paysages les plus fabuleux que j’ai eu la chance de voir, en Afrique ou ailleurs. Rarement un paysage laisse autant d’émerveillement et d’admiration… The « WaooouuuEffect » !!!(encore pour la Dimat)

Passé cet épisode de promenade organisée, je quitte Windhoek à vélo avec la certitude que c’est le tournant avant la dernière ligne droite. Plus d’ambiguïté sur le parcours car je devrai finir à vélo et à CapTown, j’ai mon billet d’avion dans ma boite email, le road-book est programmé à la semaine et bientôt à la journée, les pédales grincent et la béquille fléchit, des criques sur la jante arriere mais ils finiront ainsi jusqu’à Captown …
Incontestablement le compte-à-rebours est enclenché. Mais, il reste encore de belles étapes pour en profiter jusqu’au bout.

Je viens de traverser le Fish River Canyon. On m’avait promis de la grosse chaleur, du vent, pas d’ombre. J’ai bien pris un bon 45°C, du vent tourbillonnant et souvent de face, des montées, très peu d’endroit pour m’abriter. Mais ça valait le coup d’œil pour voir le canyon et la route jusqu’à Noordoewer, via Ai-Ais et Aussenkerh était absolument fabuleuse, un des plus beaux paysages de bord de route que j’ai pu faire… dernier cadeau de l’Afrique pour mes derniers kilomètres de piste !!!

En traversant ce coin quelque peu touristique … et bien, j’aurai même pu être dans la rubrique de la curiosité locale, tellement j’ai rencontrés de touristes qui s’arrêtaient en bord de route pour me photographier et m’interroger sur mon périple.
 
 

Particularité de la Namibie (et du Botswana)


Des déserts, un pays désertique, des villes désertes… tout n’est que désert en Namibie (et Botswana). La Namibie est la 2ème plus faible densité de population au monde, derrière la Mongolie.
Autant dire qu’il n’est pas toujours simple de visiter un tel pays à vélo. Je dois faire des longues distances sans traverser un village.
De plus, ils ont tracés les grands axes routiers à plusieurs kilomètres des villages (2, ou 5 ou 8 km parfois). Il n’y a donc aucun lieux de vie ou commerce à proximité des grandes routes pour prendre un soda, un paquet de biscuit ou manger un « bon » Poulet-Riz...pour mes repas du midi je dois me contenter de mes tranches de pains de mie avec sardines et thon, en alternance un jour sur deux, et des biscuits secs en dessert!!! Encore un grand moment de gastronomie, mais c’est le prix du voyage solitaire à vélo dans un pays désertique.

Quant aux hébergements, ils sont rares. Soit concentrés dans les lieux touristiques, soit quasi-inexistants sur les grands axes de circulation. J’ai donc fini par dormir avec les copains du chantier en bord de route (Caprivi), dans le Barbecue-Room d’un ranch (Omitara), sur le parking d’une épicerie-souvenir (Asab), dans un camping fantôme (Keetmanshoop) … mais toujours avec la gentillesse et l’hospitalité namibienne. Elle compense toutes les péripéties.

Et puis il y a l’exode rural. Les jeunes et moins jeunes partent en ville ou ailleurs pour gagner plus facilement leur vie. Ainsi, à Asab ma carte Michelin m’annonçait de l’hébergement. C’est devenu une ville fantôme. Ama gauche de la route : 7 maisons et 3 cabanes en tôles. A droite : un complexe avec station essence, épicerie et bar-hotel à l’abandon et quelques maisons en ruine. A l’inverse, j’ai vu une ville en plein développement, Aussenkerh (frontière avec l’AFS), qui bénéficie d’un énorme programme de plantation de vigne où les commerces sont neufs, les routes fraichement goudronnées, unbidonville de cabanes en terre cuite construites à la va-vite pour héberger la main d’œuvre nouvellement arrivée.


Autres rencontres, autres voyageurs.


- Rencontres à l’auberge de Windhoek avec Claudia et Marco (Autrichienne et Italien vivant en Allemagne) partis pour 5 semaines dans les déserts de Namibie. Autant avec le finlandais c’était n’importe quoi, autant là j’ai pris une leçon de matériel de vélo. Fourche avant avec suspension dont la pression est réglable par une manette fixée au guidon… jusqu’au pantalon et T-shirt technique de Vaudé anti-transpiration /anti-froid (type Goretex).

- rencontre à 40 km de Keetmanshoop avec Yosh Shida, un japonais qui part de CapeTown et veut rejoindre le Caire puis l’Europe et rêve de finir son périple … au Mont Saint-Michel !!! S’il passe par Paris, il a déjà une adresse toute trouvée. Par contre en voyant son bagage, je m’interroge si j’ai pris 10 fois trop de truc ? et quand je pense qu’il fait du camping sauvage, je ne comprends pas comment il dort, se nourri, ses pièces de rechange & réparation, …

- rencontre indirecte. Le seul livre en français et intéressant que j’ai trouvé à Windhoek pour occuper les longues heures de bus des 10 jours, était un tour du monde à vélo. Ça ne me change pas beaucoup de mon quotidien, mais permet de croiser nos expériences même si on n’est pas sur les mêmes intentions de voyage. Son but était de faire un tour du monde en moins d’un an (280jours, 33000km, 120km/j). J’ai quand même trouvé une bonne astuce : utiliser la couverture de survie pour garder l’eau au frais dans mes sacs, pour la traversée du Fish River Canyon…Et ça marche !!!

Nota :
Des nouvelles de Taka, le marcheur japonais. Il a terminé sa marche de Maun aux collines de Tsodilo, en 16 jours pour 450km. Il était content de son périple et enchanté de l’accueil des Botswanais qui l’ont hébergé chaque jour.

A venir :

Je viens de passer la frontière vers l’AFS et je me dirige avec quelques détours vers Cape-town, que je pense rejoindre vers la mi-décembre. D’ici là, j’aurai fait un bout de la coté Atlantique, une portion de la route des vins, le Cap Agulhas etfinir au cap de Bonne-Espérance.

Vie du blog :

Les images de Namibie sont en ligne. Pas simple de faire le tri et le choix dans la tonne de photos que j’ai prise de ce pays.
La vidéo du Botswana est également en ligne. Pour la vidéo de Namibie, elle attendra encore un peu (idem que les photos, un paquet de séquence à visionner).

 

lundi 14 octobre 2013

Double part de désert.

Des chutes victoria, je partais pour rejoindre le parc Chobe au Botswana, puis Maun au delta d’Okavango. De là, je prenais soit un parcours Nord pour Etosha en Namibie ou parcours Sud sur Windhoek.

Finalement les Rangers de Chobe (et les Lions) ont décidé pour moi. Interdiction de traverser le Parc à vélo et aucun transport en commun pour me rendre directement à Maun par le parc (comme je l’avais fait au Sérengeti).

Seule solution : passer par Caprivi en Namibie, puis redescendre le long du delta. Ça fait un joli détour, mais c’est presque la seule solution, même si en Namibie j’ai aussi traversé 2 Parcs avec des animaux sauvages … comme quoi le ranger namibien est plus « joueur » que le ranger Botswanais

Par chance la route est droite, plate et le vent souvent favorable. Il m’a quand même fallu traverser 200km de parc sans avoir de point de chute pour la nuit. Par chance et par hospitalité africaine, j’ai trouvé un groupe de travailleurs qui refaisaient la route et m‘ont invité à planter la tente auprès du gardien qui surveillait leurs matériels, pour une nuit en toute sécurité et pour un bon moment de convivialité. Super !!!

On m’avait aussi promis je me ferai croquer par les lions, les léopards, les hyènes ou chacals, ou me faire charger par les éléphants ou hippo. Finalement, comme souvent, le danger est plus classique et bien connu : les chiens !!!

Le Botswana est le premier pays où je trouve des chiens errants et agressifs. A l’approche d’un village à côté de Gumare, j’ai senti le souffle chaud de 3 chiens montrant leurs crocs et voulant chatouiller mes mollets. Il m’a fallu lever les fesses de la selle, partir en danseuse en envoyer du gros lourd dans les cuisses, tel un Abdoujaparov en bas des champs Elysées … à l’inverse que je n’ai pas finis dans les balustrades, ou le fossé !!!

Arrivé à Maun, je me suis reposé 2 jours après 9 jours assis sur la selle (!!!) et réservé un tour de 2 jours en Mokoro (pirogue locale) pour se balader dans les rivières du delta, faire du camping semi-sauvage et un safari à pied avec la chance de voir un groupe de girafe de près.

Le delta d’Okavango, c’est aussi l’étape 5 de mon Big 7 … Un endroit que je voulais voir, non pas en souvenir de l’émission « Opération Okavango » de N.Hulot, mais parce que c’est l’un des seuls endroits au monde où un fleuve finit sa course en plein désert. (Cf. photo satellite de GoogleMap pour voir un Delta terrestre)

Ensuite, il m’a fallu reprendre la route de Maun pour Windhoek, là aussi une longue tirée de 7 jours en traversant une partie du Kalahari. Idem, route plane, lignes droites interminables qui se comptent en dizaines de km et vent globalement favorable. Ce fut la bonne surprise car je pensais prendre les vents dominants d’Ouest en plein face. Ceci compense toutes les mauvaises conditions de route que j’ai pu avoir avant !!!

J’ai donc écrasé le tableau des records, comme les canaris (et EAG) ont écrasé Rennes … (je ne peux cacher ma joie et passer à côté de celle-là).  Soit :
·        plus longue distance sur un jour : 188 km en 8h17 entre Sehitwa – Ghanzi
·        plus forte moyenne à la journée : 23,5 km/h de moyenne sur les 100km entre Maun et Sehitwa
·        plus long enchainements : 9 jours d’affilé entre Kasane et Maun pour 860km (96km/j) ou 7 jours de Maun à Windhoek pour 850km (122 km/jours)
A croire que j’ai trouvé un pot belge, le bidon de Froome ou la recette des soupes de légumes de J. Longo.

Ainsi se passe la route au Botswana et Namibie. De longues tirées, des routes neuves et propres, des villages sans rien et distancés de 40/60 km, des villes à 100-150 km d’intervalle … un vrai désert et sans parler de la chaleur, un mini de 40-45°C en journée !!!


Fou ?... pas tant que cela …

A ceux, qui me prenaient pour un fou avant mon expédition peuvent se rassurer, j’ai croisé dans la même journée, 2 gars encore plus fous.
·        Un japonais, Taka, qui partait de Maun pour rejoindre en marchant les montagnes de Tsodillo à quelques 300-400km, en plein désert aride et chaud pour un aller-retour sur un mois. Pour l’avoir fait les jours précédents, mais à vélo et sur la route, j’imagine qu’à pied il va avoir des journées archi-chaudes, interminables, des paysages monotones à ne pas finir et une vraie traversée du désert. Chapeau l’aventurier, je vais lui envoyer la photo et garder contact pour connaitre la fin de son périple.
·        Un Finlandais, croisé à Sehitwa et qui venait de Windhoek. Il veut rejoindre Jo’burg en passant le Botswana, Zimbabwe, Mozambique et peut-être le Swaziland. Mais le Finlandais n’est pas sérieux… Il a un vieux vélo demi-course de 20 ans d’âge, absolument pas adapté aux longs voyages, ni aux routes africaines. Depuis Windhoek, 800km environ, il a eu 48-49 crevaisons (juste dingue !!!), un axe de roue avant qui a perdu ses billes de roulement, une pédale droite cassée qu’il a remplacé par un boulon trouvé sur la route, une valve qui fuit et qui l’oblige à s’arrêter tous les 2-3km pour regonfler, pas de budget pour dormir de temps en temps dans une auberge ou un camping pour se refaire une santé … ça semble du grand n’importe quoi. Et dire que Windhoek-Maun, ce sont les plus belles routes que j’ai faite. Je ne l’imagine même pas sur les pistes-routes de Mozambique ou dans les montagnes de Swaziland. Définitivement, le Finlandais est fou …  et même, il « casse le métier » du randonneur à vélo !!!

A venir :
Je viens d’arriver sur Windhoek et j’ai reservé un tour de 10 jours pour visiter le nord, l’Ouest et les dunes de Namibie. J’ai choisi un tour organisé, car plus simple et plus pratique pour mieux voir les coins perdus de namibie, ce serait dommage de passer à coté. En vélo, j’y aurai laissé mes derniers kilos superflus sur le bord de route, pris beaucoup de mon temps et les pistes en sable sont quasi impraticables à vélo.

Ensuite je descends vers le grand Sud et je ferai un crochet par le Fish River Canyon si le climat (on m’annonce du extra-chaud, sans ombre, sans vent) et l’état des pistes me le permettront, sinon je passerai mon chemin.

Et ce sera la dernière ligne droite pour descendre sur Captown, avec quelques détours en prenant mon temps et du bon temps pour finir mon voyage.

Je réserve 7-10 jours pour visiter Captown et les alentours, selon les conseils de plusieurs voyageurs.

Vie du blog :

La vidéo des chutes victoria avec le vol en ULM est en ligne.

3 chapitres de photo sont aussi en ligne : 16 - Parc Chobe (Botswana), 17- Capvrini (Namibie) et 18 : reste du Botswana (Delta Okavango).

En même temps que je passais les 10 000km, on passe aussi les 10 000 pages lus sur le blog. Bravo et merci de votre fidélité !!!

mercredi 18 septembre 2013

3 sur 3.



Ou comment visiter 3 pays en 3 semaines.

Fin de partie à MAPUTO et traversée de la frontière vers le Swaziland. Là commence l’amusement pour certain de localiser le Swaziland sur une carte de l’Afrique, tellement le pays est petit à l’échelle du continent et dont on entend jamais parler … et pourtant !!!
Passé par le Swaziland, c’est quitté le plat des bords de plages de Mozambique pour attaquer les collines du Swaziland … le changement fut brutal et rude, heureusement que j’ai remis d’équerre le vélo à MAPUTO.
J’ai eu de la chance d’arriver à Ezulwini (palais et lieu de résidence du roi)à la dernière heure des 3 jours de festivités du REED DANCE que donne le roi,2 fois par an. J’ai vite monté la tente et sauter sur l’occasion pour voir cette manifestation, en couleur et en live avec tout le folklore (officiel) qui va autour.
J’ai traversé le pays en 5 jours, c’est dire que ce n’est pas bien grand, et j’ai eu droit àquelques jours de grisailles et de froid avec les montées en altitude.

Ensuite, passage vers un coin de l’Afrique du sud, aux portes du Kruger, en séjournant sur Nelspruit..
Peu de chose à dire sur cette partie de l’AFS, je n’y suis resté que 5 jours et trouvé toutes les facilités d’usage, comme un air de « déjà vu » en Europe.
Seule remarque à faire … l’insécurité. Non pas que j’ai trouvé la situation dangereusement mais tout le monde me parle d’insécurité, sans qu’elle soit visible (ni plus, ni moins qu’en Afrique ou en Europe). Mais les Afrikaners (blanc Sud-AF) sont obsédés par l’insécurité et leur protection. Quartiers résidentiels fermés par une enceinte et avec des gardesà l’entrée, agents de sécurité qui patrouillent24/24h, surveillance vidéo partout dans les quartiers&les maisons, maisons avec murs électrifié, portails blindés, etc… et les seules questions que j’avais par rapport à mon périple tournaient toujours autour de la sécurité et des agressions …
Franchement, un brin parano ou alors je suis naïf sur l’insécurité qui y règne !!!A voir comment ce sera sur l’Ouest en fin de parcours.

Et enfin la Zambie. J’ai donc décollé de l’aéroport du Kruger pour arriver directement à Livingstone.
Forcément le but de ce crochet était de voir les chutes, le TOP 4 de mon BIG 7.
Le 1er jour, j’ai fait la visite du coté Zambie et dès les 1eres images j’ai compris que je n’étais pas à la bonne saison. Là, où j’avais en tête de bellesphotos de cartes postales avec des cascades et murs d’eau, je ne voyais juste que 2 cascades assez tristounettes. En montant sur le plateau où se déverse le fleuve, j’ai constaté que le niveau était presqu’au plus bas.1ere journée marque par la déception, mais je ne peux pas avoir la pluie pour les chutes d’eau et le beau temps pour le vélo…
Le lendemain, 2 choix au programme. Soit, aller voir les cascades du coté Zimbabwe, plus fournies en eau, avec achat du Visa Zimbabwe à l’aller et Visa Mozambique au retour, soit m’offrir un baptême d’ULM au-dessus des chutes pour le même budget.
Go pour l’option 2 !!! … et ce fut vraiment FANTASTIQUE, GENIAL. Une sensation extra, à la fois de voler sans carlingue autour de soi, de survolerà la verticale des chutes, de voir tout l’environnement autour avec le fleuveZambèze en aval et les canyonsen aval. En bonus, on survole le parc National en observant de près les éléphants qui se baignent dans le Zambèze en fin de journée, les crocodiles qui prennent le soleil et les groupes de girafes. Seul regret, le vol ne dure que 15 minutes. 2eme journée vraiment inoubliable.

Curiosité locales :

Le Swaziland, ce n’est pas un simple pays, c’est un Royaume au vrai sens du terme. Le roi est le monarque absolu, celui qui décide de tout dans le royaume, vraiment de tout. Il désigne son 1er ministre et le gouvernement, choisit ses femmes (ou l’inverse !!!) sans aucune concertation. Un peu façon Louis XIV : l’état c’est lui !!! C’est le dernier « monarque absolu » d’Afrique et l’un des 3 derniers au monde (cherchez les 2 autres… je ne les connais pas !!!). Mais tout ce fait dans une certaine tranquillité… un « PeacefullKingdom »comme ils le disent …
Info LonelyPlanet sur le 1er monarque Sobhuza II : il a eu plus de 100 femmes et plus de 600 enfants … pas simple pour désigner son successeur …

Les billets du Zimbabwe que l’on trouve à l’achat en boutique-souvenir aux chutes Victoria. Je ne suis pas allé au Zimbabwe, mais trouver un billet de banque de 10 000 Milliards de Dollards n’est pas chose commune
C’est bien 10 000 000 000 000 de Dollards (Zimbabwe) … et je crois qu’il existe même un billet de 100 000 Milliards.
ça ferait rêver plus d’un léonard, d’avoir un billet comme cela dans sa poche… (ca faisait longtemps que je ne leur avais mis un petit mot)

A venir:

J’étais venu en Zambie pour les chutes, j’y repars après 5 jours, direction le Botswana pour de nouvelles aventures africaines, vers le parc et la rivière de Chobe.
Ensuite je rejoindrai Maun, pour aller vers le Delta d’Okavango et ensuiteplusieurs options. Soit remonter le Delta pour rejoindre le nord de la NAMIBIE (Grootfontein) et prendre le train vers le sud pour écourter le trajet, soit tracer directement vers Windhoek(la capitale) et prendre un tour en agence pour visiter le Nord (si je peux et sir je le veux).
Je me déciderai sur à Maun en fonction des infos locales recueillies.

Vie du blog :

Les vidéos de Mozambique (enfin) en ligne.
Les photos des 3 pays sont en ligne aussi : Swaziland, AFS, Zambie
Je prépare les films de Swaziland avec les festivités du Reed Dance, et celle de Zambie si je peux monter les photos d’ULM (sinon pas trop d’intérêt). Rien sur l’AFS, j’ai presque rien filmé, c’est dire que les 5 jours en AFS sont transparents.

samedi 31 août 2013

Contraste et fond de gamelle.


Comme prévu après Quelimane, j’ai opté pour le transport en commun pour rejoindre les plages de Vilanculos, avec le triple avantage, de gagner du temps (descendre toute la Mozambique à vélo, c’est 2800km de Pemba à MAPUTO), de ménager le vélo (une partie des pignons HS, mais qui ont quand même tenus jusqu’à MAPUTO),

et enfin (ou surtout) de passer en sécurité la zone centrale du pays qui est contrôlée par les rebelles armés de l’opposition. Ils ont coupé la route de Maxungue / Rio Save depuis le 20 Juin. Après 3 heures d’attente à Maxungue pour que se forme le convoi, on a passé ce tronçon avec une escorte militaire qui ouvre la route et sécurise le transport des passagers. On a eu droit à la compagnie de 3 militaires à l’arrière de notre camionnette, mitraillette à la main et recharge à la ceinture … un poil rassurant !!!

Mais comme souvent le plus gros danger, vient d’ailleurs. Le risque routier !!! car après 3 heures d’attente , soit 3 heures perdues, les routiers et chauffeurs de bus passent les 80km de convoi à se doubler et redoubler pour remonter la file et être les 1ers à passer le poste de contrôle de Rio Save… autant dire que tous les coups sont permis pour passer devant et quelques soit l’état de la route avec ou sans nid de poule, sur la chaussée ou sur le bas-côté … un poil inquiétant !!!

 Une fois oublié les quelques 1500km de transports en commun qui n’ont pas ménagé l’homme et le vélo, je suis arrivé à Vilanculos, avec un vrai soulagement… et là m’attendaient les plages de rêves de Vilanculos, et surtout l’excursion vers l’ile de Bazaruto, sa dune, les bancs de sable qui donnent des paysages de lagons. Une vue satellite sur GoogleMap, m’avaient déjà prévenu que le coin ne devait pas être trop mal… Gagné, c’est juste Fantastique, un vrai coup de coeur.Parmi les plus belles plages que j’ai pu voir … je n’oublie pas Likomaqui me restera comme une ile paradisiaque, mais Bazaruto prendra facilement sa place dans les plages de rêves !!!

Après ces 3 jours sur Vilanculos, j’ai refait tourné les manivelles du pédalier pour rejoindre une autre plage incontournable d’un tour de Mozambique : TOFO.

Là aussi, de belles plages et une excursion d’une ½ journée pour un « Safari Ocean ». La même chose qu’un safari en brousse, mais cette fois c’est sur un zodiac et en mer. Non pas pour voir le Big 5, mais plutôt les baleines, dauphin, Raie Manta... J’ai attendu 2 jours de mauvais temps pour enfin prendre la mer, mais manque de chance (toute relative), pas de dauphin, ni Raie Manta, mais nous avons quand même vu les baleines à bosse et Requin baleine, durant 2 heures dans leur élément naturel, jouant, sautant, plongeant pour notre plus grand plaisir. Des moments rares et inoubliables.

Et enfin, le dernier tronçon pour descendre sur Maputo sans trop forcer. L’avantage de longer la coté est de s’arrêter et faire escale d’une soirée sur d’autre plage, comme à Chidenguele, et là aussi j’ai pu revoir des baleines depuis la terrasse de l’hôtel qui offre une vue grand angle sur la baie. Un Bonus inattendu.

Une fois arrivé à Maputo, j’ai pris une journée pour récupérer les pièces de mon vélo, qui m’ont été expédiée depuis la France (merci les frangines …) et remettre à niveau le vélo (pignons, chaine, dérailleur, axe roue …) pour repartir sereinement sur la dernière partie du tour (~5000km).

J’ai ensuite puprofiter et visiter MAPUTO. Je ne dirai pas que c’est une belle ville, mais sans doute la plus agréable que j’ai pu faite depuis le début, avec son quartier historique (coté Dock), toutes les facilités d’une ville contemporaine (ballade dans les rues& shopping), le bord de plage et la corniche à vélo avec tout le plaisir de disposer d’un vélo pour visiter une ville facilement et rapidement.

 

Touché le fond de la gamelle.


Au Mozambique, j’ai touché le fond de la gamelle …. Coté gastronomique, c’est le pire de tout. Riz-poulet, comme plat unique, sans gout, sans saveur, sans sel, avec souvent le riz servi froid et le poulet mal cuit qui donne la tourista. En voulant varier, j’ai testé le poisson (mal cuit aussi) et même punition.

En 6 semaines de Mozambique, j’ai pris 3 bonnes semaines de tord-boyau et quelques touristas et avec 1800km parcourus à vélo, ça se traduit par 2 crans de ceinture en moins.

Pour passer cet épisode gastrique, je me suis même rabattu sur les soupe-nouilles chinoises en sachet … et le pire, c’est que j’ai trouvé ça bon !!! …c’est dire.

En descendant sur Maputo et retrouvant quelques facilités et supermarchés modernes, j’ai pu aussi me refaire quelques plaisirs gustatives … entre autre, manger un Yaourt au fruit!!! Ça peut paraitre dingue, mais après 8 mois sans presque le moindre dessert, manger un yaourt est un plaisir de fin gourmet … !!! Pensez à moi, la prochaine fois que vous ouvrirez la porte du frigo …

 

Contraste(s).


Sur mes 3 premières semaines au Mozambique, j’étais resté sur une impression contrastée. Et bien 3 semaines après, j’y suis toujours sur cette même impression et toujours pour les mêmes raisons, que ce soit sur les  paysages ou les rencontres avec les locaux, j’ai eu le meilleur et le moins bons.

Une anecdote sur un contraste saisissant.Cette fillette Mozambicaine de 4-5 ans qui a voyagéavec moi(Van Toyota 9 places ó 19 adultes, 6 enfants) de CAIA à Inchope, sans un mot, ni un geste d’humeur, un visage sans expression, un regard vide et triste, un visage qui ne s’oublie pas … et à l’opposé,le comportement « tête à claque » de cette pré-adode 12-14 ans (française ou Suisse) après le safari-océan à Tofo, qui boude et s’énerve sur ses parents, qui lui offrent ses vacances au Mozambique et sa 2ème sorties en mer pour voir les baleines. A 3 jours d’écart, le choc de culture est rude !!!
 

Curiosité locales :


Le seul pays, ou du moins à ma connaissance, qui pose fièrement une Kalachnikov sur le drapeau national … au moins le ton est donné.

Le nom des rues à MAPUTO. Exemple au hasard :Av.Vladimir LENINE,Av Karl MARX, Av. Mao Tse Tung, Av.Kim II Sung, place Robert Mugabe, Av Sékou TOURE, Av Ho Chi Minh, …c’est bien laRépublique Populaire du Mozambique.

 

A venir:

Je suis sur le point de quitter Maputo et par la même occasion le Mozambique après 6 bonnes semaines passées dans ce pays tout en longueur, passant de l’Afrique traditionnelle au nord à une Afrique plus contemporaine et d’inspiration Sud-Af’ au sud et à MAPUTO.L’occasion aussi de rencontrer des routards français ou francophone bien sympas, Sarah-PierreAntoine (Nampula), Maud-Fred-Clement-Remi (Vilanculos), Thierry (Tofo) … et aussi d’autres backpackers anglophones.

Coté parcours, je vais faire un crochet de quelques jours au Swaziland pour rejoindre Nelspruit en Af-Sud et prendre l’avion direct vers Livingstone, coté Zambie des chutes Victoria, où j’y resterai pour 5-6 jours pour ensuite basculer vers le Botswana, le parc Chobe et delta Okavango.

 

Vie du blog :


Les photos sont en ligne, et merci à Thierry pour m’avoir passé les photos des Baleines de TOFO.

Le 1er film est en attente de chargement. J’ai (enfin) trouvé des musiques convenables... ce ne fut pas simple. Le 2eme film est en finition et ne devrait pas tarder…